Collège François Villon

Par Ludivine Moralès

 » Haut-Rhin. A Mulhouse, le collège François Villon fait peau neuve. Menée par l’agence Oslo Architectes, la reconstruction de cet établissement, construit dans les années 1980, s’impose comme un modèle de transition écologique dans le secteur éducatif. En plus de proposer une architecture fonctionnelle et ouverte, ancrée dans son territoire, le projet intègre une stratégie de réemploi des matériaux. Dès les premières phases de la déconstruction, un objectif fort a émergé. A savoir, limiter l’impact environnemental des travaux, en valorisant les déchets sur place. La volonté majeure était donc d’inscrire l’opération dans une ambition de transformation raisonnée.

Une approche locale

Un prototype a d’abord été expérimenté pour réutiliser les panneaux béton des façades comme revêtements des cours. Mais la présence généralisée d’amiante a rendu cette solution irréalisable. Plutôt que d’évacuer les gravats vers des sites extérieurs, la maîtrise d’ouvrage a opté pour une approche locale : désamiantage, tri, concassage et réutilisation sur site. Près de 3 800 t de béton ont donc été recyclées en couches de fondation, réparties sur 50 cm d’épaisseur. Réduisant ainsi les besoins en ressources neuves et les émissions liées au transport. Le futur collège de 6 800 m² (plus 1 000 m² d’ateliers Segpa) conjugue sobriété architecturale, matériaux nobles (brique, béton, aluminium) et paysage pédagogique. Sa livraison est prévue pour fin 2026. »

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